11/05/18: après jury Idex résumé des dernières infos sur Saclay => as usual, on écoute beaucoup le personnel!!!
Nous reviendrons sur le fond mais dans une tribune à venirdépassant le seul cas de Saclay mais voilà le jury Idex est passé donnant fin mars une nouvelle période probatoire à Saclay avec des recommandations claires :
- "une stratégie nettement plus unifiée" ;
- inclure les règles de gouvernance dans les statuts définitifs d’UPS 2020, qui identifieront parmi les pouvoirs du président d’UPS :
- "le droit de vérifier et d’amender le projet de budget (budget prévisionnel) de tous les membres fondateurs" ;
- un "droit de veto sur les propositions des membres fondateurs en matière de recrutement des professeurs, chercheurs et enseignants" ;
- "la fonction de signature de tous les diplômes sans exception".
- "Les écoles devraient abandonner la possibilité d’être classées indépendamment dans les rankings disciplinaires" ;
Et cette phrase concernant le 1er cycle :
- Le jury salue "le développement au niveau licence d’un programme proposant deux parcours (un sélectif, et l’autre - avec le statut d’entité juridique - qui se concentrera largement sur la communauté locale)", la création "de nouveaux programmes de master", ainsi que "le renforcement et la mise en place de procédures d’évaluation des étudiants".
Nous abordons maintenant la partie bien connue des ITW les uns après les autres des différents responsables d'établissements (fini le black out et le tous derrière le PR de l'UPSaclay de rigueur avant le jury Idex) UPSaclay, UPSud, ENS Paris Saclay en attendant les autres Centrale-Supélec, IOGS (bien qu'on l'entend peu en général), UVSQ, UEVE. Une constante se fait jour: peu d'autocritique sur le fait d'avoir de nouveau une période probatoire après déjà plus de 6 ans de mise en place du projet et au contraire une négation des remarques du jury en faisant appel à l'arbitrage du ministère. On notera aussi qu'on n'entend toujours pas ou très peu les acteurs de terrain.
Une première dépêche AEF datée du 27/04/18 dont voici le résumé avec un ITW croisé des PR de UPSaclay et UPSud:
"Nous venons d’officialiser, au sein du comité idex à 14 (qui n’a pas encore d’existence juridique car la convention avec l’ANR n’a pas encore été signée), le lancement de la démarche opérationnelle du projet 'Université Paris-Saclay 2020'", annonce à AEF Gilles Bloch, président de l’Université Paris-Saclay, après le verdict du jury qui prolonge de 30 mois la période probatoire de l’idex. "La charpente est en place, et les premiers groupes de travail sont connus. Le premier porte sur l’élaboration de l’organisation, qui a pour mission de passer de l’esquisse du document politique à une structuration fine de l’échelon commun." Il revient, avec Sylvie Retailleau, sur la signature du PPP "Biologie-Pharmacie-Chimie" de Paris-Sud, et sur les relations avec le pôle NewUni, qui aura "sa propre école doctorale de site, sans coaccréditation a priori", ainsi que "ses masters propres".
Pour les abonnés AEF: http://www.aef.info/abonne/depeche/584530/search/
Une deuxième dépêche AEF du 03/05/18 avec un ITW du PR de l'ENS Paris Saclay:
"Ce serait une erreur de considérer que les trois conditions posées par le jury sont le problème numéro 1 de l’Université Paris-Saclay. Le jury nous demande des preuves d’irréversibilité du processus, […] je prétends que nous sommes capables de le démontrer", estime Pierre-Paul Zalio, président de l’ENS Paris-Saclay, dans une interview à AEF. "Le cadre de travail est désormais fixé : Paris-Sud, l’ENS, CentraleSupélec, AgroParisTech et l’IOGS forment le cœur qui construit la première étape à 2020." Il attire cependant l’attention sur les financements, notant qu’il "reste encore, au total, 48 millions d’euros à trouver pour boucler toutes les opérations". "Une partie du chemin est faite, mais pas l’intégralité, et les échéances se rapprochent vite." Il s’exprime aussi sur le projet NewUni, qui est selon lui "une façon de réinventer l’X", et sur le retard qu’a pris le chantier de l’ENS.
Pour les abonnés AEF: http://www.aef.info/abonne/depeche/584671/search/
A travers ces 3 ITW on note des rappels de position sur la sélection, la fin de la COMUE et de la politique de site, la simplification vue de l'ENS Paris-Saclay (le 1+3+3!!) :
Gilles Bloch : A l’Université Paris-Saclay, nous assumons le mot "sélection", d’où le système de la filière "école universitaire de premier cycle" d’une part, qui fonctionnera selon les règles nationales, et le premier cycle de l’UPSaclay d’autre part, qui gérera ses recrutements de manière discriminante.
Gilles Bloch : Dans la feuille de route, la nouvelle université se crée et la Comue disparaît en 2020, avec un scénario transitoire pour les étudiants qui seront inscrits entre-temps. La fonction de coordination territoriale n’a de toute façon plus lieu d’être car avec la création du second pôle NewUni, constitué uniquement d’établissements hors tutelle MESRI, il n’y a plus d’obligation en la matière. Nous allons progressivement rapprocher les équipes de l’Université Paris-Saclay et de l’Université Paris-Sud pour préparer la fusion.
Pierre-Paul Zalio : Mais à mon sens, les modifications du code de l’Éducation dont nous avons vraiment besoin sont autres : rendre possible des CA constitués à moitié d’élus et à moitié d’extérieurs ; prévoir l’emboîtement des personnalités morales et juridiques ; autoriser la sélection à l’entrée de tous les diplômes L, M et D de l’UP Saclay ; étendre au niveau L ce que l’on peut faire au niveau M à l’international (droits d’inscription, sélection) ; faire évoluer les pratiques en matière de gestion des RH et de dévolution du patrimoine.
Pierre-Paul Zalio : Après avoir réformé le diplôme propre à l’ENS Paris-Saclay, la prochaine étape consiste à s’assurer que ce diplôme correspondra bien à la mission d’une "graduate school", et donc que la trajectoire de formation soit conçue comme un "PhD track". Déjà, 75 % des Normaliens font une thèse. Mais nous devons faire évoluer nos recrutements pour qu’ils soient plus cohérents encore avec cette mission. Ainsi, en plus des 220 élèves normaliens recrutés après une prépa pour une durée de quatre ans, nous en recrutons 43 pour deux ans sur un "deuxième concours" : je souhaite que l’école les recrute désormais sur trois ans de manière à homogénéiser les parcours et à afficher clairement qu’une scolarité normalienne, c’est "1+3+3" : un an de pré-master + trois ans de pré-doctorat (M1, année spécifique du diplôme, M2) + trois ans de thèse. Pour cela, il faut aussi que l’on puisse proposer à tous les "étudiants normaliens" (70 par an) qui le souhaitent et le méritent - et qui, eux, n’ont pas le statut de fonctionnaires - un financement pour un PhD track.
Rappel d'un de nos commentaires dans une note précédente: "non aux 2 parcours conduisant à une ségrégation entre différents types de licences les unes dans l'université avec son idex et les autres dans un collège universitaire, c'est la porte ouverte à une université à 2 vitesses avec pourquoi pas aussi des masters faisant partis de la "grande université" et les autres" :
Pour ceux qui ne l'auraient pas vu cet article d'EducPro sur le déménagement d'AgroParisTech fortement contesté dans l'état actuel par le personnel (qu'on n'écoute pas comme ailleurs!) https://www.letudiant.fr/educpros/actualite/demenagement-agroparistech-saclay-report-impossible.html
Côté NewUni visiblement le personnel n'est pas plus écouté, lire ce communiqué de la CFDT de Télécom-Paris Tech qui est révélateur!
https://drive.google.com/open?id=1zZUK3CT_ONhzgQWQsamcCMyOcWpCubik
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